Les problèmes socioéconomiques spécifiquement la vie chère au Togo ont meublé les travaux du cadre permanent de concertation (CPC) réuni le jeudi après-midi 19 septembre 2024 dans les locaux de la direction des services techniques (DST) du district autonome du Grand Lomé (DAGL), en sa 17ème séance de la 2ème session de l’année 2024.
La ministre Kayi Mivedor-Sambiani chargée du commerce (au 1er plan à gauche) au cours de son exposé. A sa suite respectivement, le ministre Awate Hodabalo chargé de l’administration territoriale, le président Tchassona Traoré Mouhamed du CPC, et le vice-président Adoko Komlan du CPC
L’invitée spéciale à ces travaux du CPC, la ministre du commerce, de l’artisanat et de la consommation locale, madame Kayi Mivédor-Sambiani, pour clarifier aux acteurs politiques togolais les raisons profondes qui expliquent le phénomène de la vie chère dans notre pays.
‘’Qu’est-ce que le département ministériel chargé du commerce fait pour soulager le panier de la ménagère au Togo ?’’. Telle est l’ultime question du président du CPC, Me Tchassona Traoré Mouhamed, posée à l’occasion à madame Kayi Mivédor-Sambiani.
A travers une intervention éloquente, édifiante et rassurante brossant les efforts au quotidien du gouvernement togolais pour contenir les effets diffuses et réduire à l’échelle zéro, la propension des maux à l’origine du phénomène de la vie chère au Togo, madame la ministre du commerce, de l’artisanat et de la consommation locale a tablé ses explications sur les contingences extérieures qui n’épargnent à ce jour aucun pays au monde. Il s’agit de l’impact négatif de la pandémie mondiale de la Covid-19 et la fluctuation instable du prix du baril du pétrole sur le marché international. Conséquences immédiates, relève madame Kayi Mivédor-Sambiani, d’une part, l’inflation provoquée liée aux importations avec des coûts excessifs du transport et une incidence négative sur les économies intérieures aux pays, puis d’autre part, la flambée des prix de denrées alimentaires sur les marchés intérieurs en raison des difficultés d’accès aux moyens de production.
Acteurs politiques du CPC très attentifs
Afin de contenir la situation, affirme la ministre du commerce, de l’artisanat et de la consommation locale, le gouvernement a opté au travers de son département pour deux leviers d’actions fortes. Le premier étant la lutte sans merci contre l’inflation dictée par des contingences extérieures, et le deuxième restant la surveillance permanente des prix de produits de consommation sur les marchés menée par ses services techniques avec l’appui des collectivités locales. Madame Kayi Mivédor-Sambiani a cité en terme d’illustration, l’effort du gouvernement en une subvention sur le prix de l’engrais agricole qui réduit chaque année de moitié prix le coût réel à pratiquer. Parlant de la vérité des prix du carburant à la pompe, le choix opéré est la stabilisation des prix quelles que soient les fluctuations en lien avec les cours mondiaux afin d’épargner les consommateurs de tous les désagréments. Ce qui justifie, d’après elle, l’engagement et le choix irréversible du gouvernement togolais en faveur de la promotion de la consommation locale, du soutien à la production des produits de consommation locale, du renforcement du contrôle des prix sur le marché avec la mise à disposition d’un numéro vert, le 8585, pour signaler toute anomalie, de la tenue des rencontres périodiques avec les importateurs pour limiter la spéculation et le contrôle des prix pour une surveillance du marché.
Acteurs politiques du CPC très attentifs
Restant sur leur soif tout en nourrissant le vœu d’un meilleur lendemain empreint de mesures sensibles pour atténuer le ressenti des togolais face au phénomène de la vie chère, les familles politiques nationales réunies au CPC ont apprécié les actions du gouvernement, et encouragé madame la ministre à demeurer attentive pour recevoir des propositions pertinentes du CPC en termes d’une contribution constructive à la vie de la nation afin de porter beaucoup plus de fruits au panier de la ménagère au Togo.
Les sorties inopinées de terrain ajoutées au contrôle de routine des prix par ses services techniques, la révision des prix du carburant à la pompe, la demande sociale pour la baisse des coûts du loyer onéreux dans le pays, la réduction de la pression fiscale et douanière, les mesures poignantes pour minimiser la disparité des classes sociales, sont entre autres points saillants du tableau des plaidoyers visiblement exprimé face à madame Kayi Mivédor-Sambiani par la classe politique togolaise.
Membres du cabinet et cadres du ministère MATDCC en appui technique aux travaux
A l’occasion, le ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la chefferie coutumière, le Colonel Awaté Hodabalo, rapporteur général du CPC et porte-parole de l’institution, a félicité la participation combien constructive des acteurs politiques, membres du CPC, et le niveau élevé des discussions. ‘’Apprécions et valorisons ce qui est acquis, puis recherchons ensemble des pistes de solutions aux problèmes qui sont en suspens’’, a fait remarquer monsieur Awaté.
Après avoir amendé et adopté le compte-rendu de la réunion du 17 septembre 2024 du CPC, puis jeté un regard sur la configuration de la nature, les critères de désignation des partis politiques et la question critique du renouvellement prochain des membres de la commission électorale nationale indépendante (CENI) suite aux élections sénatoriales attendues, le président du CPC, Me Tchassona Traoré Mouhamed a levé la séance en demandant à ses pairs membres de se rendre disponibles pour des prochaines rencontres.
Ignace Polorigni, Conseiller en communication, MATDCC