Les secrétaires généraux de préfectures, les maires, conseillers municipaux et secrétaires généraux des communes, les représentants locaux des partis politiques, les chefs de cantons, les responsables des services déconcentrés de l’Etat, les associations de femmes, jeunes, personnes âgées et de retraités ainsi que des groupes de tous ordres organisés notamment syndicats et différents corps de métiers, bref toutes les forces vives des préfectures du Golfe et d’Agoè-Nyivé, ont reçu une délégation de l’Assemblée nationale (AN) en mission d’information et d’écoute des populations sur la réforme constitutionnelle adoptée le mardi 25 mars 2024 par les élus du peuple. Composée de huit (08) membres, cette délégation de l’Assemblée nationale est conduite par la 2ème vice-présidente de l’Assemblée nationale, madame Ibrahima Mémounatou.
A Lomé, la rencontre s’est déroulée dans la matinée du lundi 08 avril 2024 à la salle des conférences au mess des officiers de la police nationale pour le compte de la préfecture du Golfe en présence du secrétaire général de la préfecture, monsieur Djagbavi Lébénin. La rencontre pour le compte de la préfecture d’Agoè-Nyivé a eu lieu dans l’après-midi de ce lundi 08 avril à l’hôtel La Concorde à Agoè-Adidoadin, en présence du secrétaire général de la préfecture, monsieur Kazandou Essohana.
Ces rencontres s’inscrivent dans le cadre d’une initiative de l’Assemblée nationale en tournée nationale d’information et d’écoute à travers les trente-neuf (39) préfectures du Togo pour d’abord éclairer les populations à la base sur la réforme constitutionnelle adoptée, relative au changement du régime politique pour notre pays, et ensuite recueillir les différents apports au titre des contributions d’amélioration du texte de loi fondamentale envoyé en relecture à l’hémicycle sur demande du président de la République Togolaise, Son Excellence Faure Essozimna Gnassingbé. Elles ont été marquées particulièrement par un exposé sur les régimes politiques et leurs caractéristiques, développé par le Professeur Kpodar Adama, président de l’université de Lomé (UL).
S’adressant aux forces vives locales des préfectures du Golfe et d’Agoè-Nyivé, la 2ème vice-présidente Ibrahima Mémounatou, chef de mission de la délégation de l’Assemblée nationale, a au nom de la présidente de son institution de la République remercié les différentes couches sociales de la nation pour avoir répondu à l’appel. Elle a rappelé la régularité de l’initiative du projet de réforme constitutionnelle porté à l’Assemblée nationale par un groupe de députés depuis le 28 décembre 2023. Elle a situé les diverses composantes sociales organisées sur l’importance de cette réforme constitutionnelle opérée par la représentation nationale, celle d’épargner désormais notre pays des récurrentes crises post-électorales attachées à chaque élection présidentielle, de faire économie des dépenses liées à l’organisation de l’élection présidentielle au Togo, puis de permettre au pays de s’adapter à l’évolution des temps par l’expérience d’un nouveau choix de régime.
Développant en qualité d’un expert le thème portant sur les différents régimes politiques organisant les pouvoirs dans un Etat comme le nôtre, le président de l’université de Lomé a éclairé la lanterne des auditoires de diverses composantes sociales sur les régimes politiques et leurs caractéristiques : les avantages et inconvénients. D’après l’exposant, il existe deux grandes catégories de régimes politiques pour organiser les règles de l’exercice des pouvoirs entre gouvernants et gouvernés dans un Etat. Il s’agit : des régimes de confusions de pouvoirs (monolithisme politique ou dictature) et des régimes de séparation des pouvoirs (pouvoir exécutif, pouvoir législatif et pouvoir judiciaire). Selon le Professeur Kpodar Adama, président de l’université de Lomé, ‘’la manière d’organiser les pouvoirs et de les distribuer va entrainer plusieurs régimes à savoir : le régime présidentiel, le régime semi-présidentiel (semi-parlementaire), et le régime parlementaire’’. ‘’Ce dernier est celui opéré par la représentation nationale ; un régime politique où l’exécutif et le législatif disposent en ce qui chacun des moyens d’agir, et qui appelle à une cohésion et à la collaboration. Il s’agit d’un système dans lequel le chef de l’Etat n’est plus élu au suffrage universel par le peuple, mais au suffrage indirect à travers les élus du peuple, avec un premier ministre issu de la majorité parlementaire’’, a-t-il fait remarquer.
Cette présentation aussi brillante du professeur universitaire a libéré les langues et les esprits qui, hier voilés par des informations erronées sur le régime parlementaire, ses caractéristiques et son mode de fonctionnement, ont pu se faire une opinion claire pour mieux se prendre. Un exposé qui en définitive a suscité beaucoup de questions avec des réponses appropriées qui ont permis de dissiper la peur de l’inconnu auprès des forces vives locales des préfectures du Golfe et d’Agoè-Nyivé, puis de faire de celles-ci des relais d’information au sein des populations de profondeurs.
A noter que cette approche inclusive et participative impulsée par le président de la République à travers la démarche de l’Assemblée nationale à l’occasion de l’audience du 29 mars dernier qu’il a accordée au bureau des élus du peuple, encourager à aller à l’écoute des populations pour des apports, a été très saluée par les forces vives de chaque localité qui ont favorablement exprimé leur adhésion à la réforme portant révision de la loi fondamentale au Togo.
Ignace Polorigni, Conseiller en Communication, MATDDT