L’agenda 2063 exige pour l’Afrique que les évènements vitaux soient enregistrés lors de leur survenance aussi bien que les statistiques de l’état civil soient produites à des fins utiles pour orienter la politique, la planification et le suivi du développement. A cet égard, les chefs d’Etat et de gouvernements des pays africains dont le Togo, ont proclamé en juin 2016 la période 2017-2026, « une décennie de repositionnement des faits d’état civil et des statistiques de l’état civil dans les programmes continental, régional et national de l’Afrique ». S’inscrivant dans cette droite ligne, le gouvernement togolais, sous le leadership de Son Excellence Monsieur Faure Essozimna Gnassingbé, président de la République, a entamé en avril 2018 la réforme du système d’état civil du Togo. Ce qui a permis non seulement de rendre possible depuis 2022 à ce jour la gratuité de l’établissement des actes de naissance et la prise en compte dans la feuille de route gouvernementale 2020-2025 du volet de la digitalisation des principaux services publics tels que la prestation des services d’état civil aux citoyens, mais aussi de rapprocher les services d’état civil de la population par l’existence de 1180 centres d’état civil principaux et secondaires repartis dans les 117 communes du pays. Autant d’actions qui appellent aujourd’hui à la mobilisation des ressources des partenaires au développement aux côtés du Togo dans un cadre concerté et unifié pour soutenir les efforts de l’Etat dans le processus de modernisation de son système d’état civil. D’où cette initiative du ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la chefferie coutumière (MATDCC), sur instruction du ministre de tutelle, le Colonel Awaté Hodabalo, conduite par la direction de l’administration territoriale et des frontières (DATF).

Il s’agissait d’une rencontre d’échanges et de concertation organisée sur fonds propres le mercredi 23 avril 2025 à la salle de conférence au mess des officiers de la police nationale à Lomé, par le ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la chefferie coutumière (MATDCC). Elle a réuni les partenaires techniques et financiers (PTF) intervenants du système d’enregistrement des faits d’état civil pour définir et mettre en place un cadre permanent entre acteurs nationaux et PTF, visant à assurer une meilleure coordination des actions d’intervention de terrain en lien avec l’enregistrement des faits d’état civil sur l’ensemble du territoire national. Aussi, ce cadre d’échanges et de concertation suscité, entend-il informer régulièrement les PTF sur les actions prioritaires du gouvernement à travers le ministère MATDCC en matière d’état civil, mobiliser ceux-ci dans la mise en œuvre de la feuille de route sur la relecture de la loi relative à l’organisation de l’état civil

Selon le directeurde l’administration territoriale et des frontières, monsieur Kadanga Patchassi, ‘’cette rencontre technique ainsi organisée revêt une importance capitale pour le ministère MATDCC et les ministères sectoriels appuyés dans leur rôle majeur par les organisations internationales et nationales. Aussi, la rencontre a-t-elle le mérite de pouvoir à terme susciter la mise en place d’un cadre performant qui puisse capitaliser les ressources et compétences des acteurs aussi nombreux sur le terrain en faveur d’une meilleure coordination et orientation des programmes et projets d’intervention, afin que les populations puissent bien jouir des fruits de la réforme et la modernisation du système d’enregistrement des faits d’état civil engagées au Togo par le gouvernement sous l’impulsion du chef de l’Etat’’.

« Présentation des activités menées dans le domaine de l’état civil » et « Présentation sur la feuille de route sur la relecture de la loi N° 2009-010 du 11 juin 2009 relative à l’organisation de l’état civil au Togo » sont les deux communications développées respectivement par des experts de la thématique de la direction DATF, messieurs Eklu Yao Mensanh Alphonse et Agbodji Kokou, au cours des travaux riches en débats mimés d’idées constructives. Outre la présence des directeurs centraux et chefs de services rattachés du ministère, des acteurs représentants des différentes structures déconcentrées et décentralisées de l’Etat impliqués dans le système d’enregistrement des faits d’état civil au Togo ainsi que des organisations nationales de la société civile,ces travaux ont connu la participation active des PTF représentants d’organisations internationales notamment l’organisation internationale de la francophonie (OIF), le programme des nations unies pour le développement (PNUD), la commission économique des nations unies pour l’Afrique (CEA), l’organisation des nations unies pour la population (UNFPA), la coopération technique allemande GIZ, la banque financière allemande KfW, et bien d’autres.
Ouvrant officiellement la rencontre au nom de son ministre de tutelle, le secrétaire général du ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la chefferie coutumière, monsieur Esso Koudjoou, a vivement exprimé sa gratitude à tous les différents PTF représentés et acteurs nationaux qui par leur présence, at-t-il relevé, ont fait montre de leur engagement affirmé aux côtés du gouvernement togolais et du grand intérêt qu’ils accordent à la question de modernisation de l’état civil au Togo. ‘’Votre présence à nos côtés témoigne de votre volonté à soutenir constamment les programmes et projets du gouvernement dans le cadre de l’enregistrement et la délivrance des actes d’état civil aux citoyens’’, a-t-il relevé.

‘’Aujourd’hui, le système d’état civil du Togo est résolument engagé dans un processus de modernisation. Cependant, il existe un défi majeur à relever pour atteindre cette vision de performance de notre système d’état civil. Il s’agit de doter le système d’état civil d’un cadre juridique moderne et adapté, répondant aux normes internationales et s’inscrivant dans la perspective de la digitalisation des principaux services publics offerts aux citoyens’’, a fait remarquer le secrétaire général Esso Koudjoou. Il a pour conclure lancé un appel à toutes les parties prenantes à la mobilisation autour de cette priorité de choix dont le défi à relever reste d’informer sur les actions menées par le département ministériel dans le cadre de la réforme de l’état civil, de présenter les actions prioritaires à réaliser dans les prochains mois, puis de créer un cadre propice pour recueillir leurs appréciations et suggestions sur les efforts déployés pour assurer un système d’état civil répondant aux besoins des populations et capable de jouer un rôle de plus en plus croissant dans la définition des politiques de développement de l’Etat.
Ignace Polorigni, Conseiller en communication, MATDCC