Après les régions des Savanes et de la Kara, la mission du ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la chefferie coutumière (MATDCC) à travers sa direction technique, la direction de la chefferie traditionnelle (DCT), en périple depuis le 13 mai dernier sur l’ensemble du territoire national auprès des chefs traditionnels du Togo, se poursuit dans les régions Centrale et des Plateaux. Une initiative du ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la chefferie coutumière, le Colonel Awaté Hodabalo. Celle-ci vise à renforcer les capacités des chefs traditionnels, en matière de la promotion de la cohésion sociale, de la prévention de l’extrémisme violent et de la gestion pacifique de la transhumance au sein de nos communautés pour garantir la paix sociale, la sécurité, la stabilité et le vivre ensemble, des valeurs tant prônées par le président du Conseil de la République Togolaise pour un développement durable, inclusif et participatif au Togo.
Cette mission de renforcement du rôle des chefs traditionnels ; garants des us et coutumes, en faveur de la promotion de la cohésion sociale, la prévention de l’extrémisme violent et la gestion pacifique de la transhumance au sein de nos communautés, bénéficie de l’appui financier de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) – Bureau Togo. Démarrée en cette deuxième étape au titre de la région Centrale par Sokodé le lundi 26 mai 2025, chef-lieu de la région Centrale, poursuivie à Sotouboua le mardi 27 mai, avant de parvenir dans la région des Plateaux à Atakpamé le mercredi 28 mai et à Amlamé le vendredi 30 mai, cette mission est prévue prendre fin le samedi 31 mai 2025 par la ville de Kpalimé, chef-lieu de la préfecture de Kloto, dernière rencontre avec le restant des chefs-traditionnels de la région des Plateaux.
Cette mission est conduite à son entame depuis Dapaong jusqu’à la traversée des différentes localités touchées, par le directeur de la chefferie traditionnelle au Togo, monsieur Vondoly Kodjo, commissaire divisionnaire de classe exceptionnelle, accompagné des cadres de sa direction technique, avec l’appui technique de deux experts autour de deux communications objet de la mission, messieurs Guenkou Messanh Geoffroy, et Dr Tona Kwassi. Ces derniers ont eu pour leur part à développer respectivement les communications intitulées : la première, « Prévention de l’extrémisme violent au Togo », et la deuxième, « Gestion pacifique de la transhumance au Togo ».
Selon le directeur de la chefferie traditionnelle au Togo, ‘’Les chefs traditionnels occupent une place centrale dans nos communautés en tant que garants des valeurs, de la paix et de la cohésion sociale’’, avant de lancer une invite solennelle aux chefs traditionnels dans les localités cibles. ‘’Votre rôle est essentiel pour prévenir les dérives extrémistes et encourager des pratiques de transhumance respectueuses et pacifiques’’, relevant la raison pour laquelle ces différents ateliers de la mission viennent être organisés pour renforcer leurs capacités en médiation sociale, en prévention et résolution des conflits. ‘’Mieux armés et outillés, vous pourrez contribuer valablement à bâtir un avenir plus serein, où la tradition et le dialogue priment sur la violence et la division’’, a-t-il laissé entendre à chaque niveau de localité traversée par lui et sa suite.
Au chef-lieu de la préfecture d’Amou, Amlamé, sis dans la région des Plateaux, le gouverneur de la région n’a pas manqué d’élever le ton en insistant beaucoup sur le rôle combien important qu’un chef traditionnel doit et est tenu de jouer au sein de sa communauté pour préserver la paix, la quiétude, la cohésion sociale et le vivre ensemble, un ensemble d’atouts indispensable au développement d’un pays. Il s’agit là pour le Général de brigade Dadja Maganawé, gouverneur de la région des Plateaux, d’amener les uns et les autres à s’approprier un savoir-faire et un savoir-agir face aux sujets brûlants d’actualités qui répondent bien, non seulement à l’initiative louable de son ministre de tutelle, mais aussi à l’aspiration profonde si chère à la vision politique de développement du président du Conseil de la République Togolaise, Son Excellence Faure Essozimna Gnassingbé. Somme toute, à en croire le Général de brigade Dadja Maganawé, gouverneur de la région des Plateaux, ‘’Nul n’a droit à l’erreur dans la préservation de la paix, la prévention et la gestion pacifique des conflits dans sa communauté, en vue de la promotion de la cohésion sociale et du vivre ensemble au Togo. Il s’agit justement d’une question d’intérêt national et de la sauvegarde de l’unité nationale’’. Il a vivement remercié son ministre de tutelle pour cette initiative salutaire, et à travers lui, à l’ensemble des partenaires, notamment le Programme des nations unies pour le développement (PNUD) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), pour leur appui multiforme en faveur de l’exécution des différents programmes d’activités au bénéfice des laborieuses populations.
A Atakpamé, chef-lieu de la préfecture de l’Ogou, le préfet de la localité, monsieur Ekpe Kodjo Noêl, comme aussi bien ses collègues de préfectures de la région Centrale, représentant le pouvoir central dans les localités touchées par la mission, même son de cloche à travers leurs messages délivrés. Ils ont saisi l’heureuse opportunité pour témoigner leurs profondes gratitudes, ont-ils souligné, ‘’au président du Conseil de la République Togolaise qui a su mettre en place toutes les conditions nécessaires pour la cohésion sociale et une paix durable dans notre pays’’. Aussi, ont-ils exprimé en une seule expression, un cri d’alarme aux chefs traditionnels, en terme clair : ‘’Votre expertise, vos expériences de terrain, et votre proximité avec les communautés sont des atouts précieux pour la réussite de cette entreprise’’.
Au nom du chef Bureau Togo, monsieur Etienne Banga, de l’Organisation internationale pour les migrations, madame Ankou Déborah, assistante au programme, a rappelé à chaque étape l’esprit de la rencontre qui, selon elle, se situe dans le cadre de la phase 2 du projet « Programme d’appui à la prévention de l’extrémisme violent et la gestion des conflits dans les zones frontalières du Bénin, du Burkina Faso et du Togo » (PEV BBT Phase 2), mis en œuvre par son institution à travers une approche fondée sur la mobilisation des communautés, le renforcement des capacités des autorités locales et traditionnelles, et le soutien à la mise en place de cadres de dialogue inclusifs. Elle a rassuré le département chargé de l’administration territoriale de la disponibilité de son institution à travailler en étroite collaboration, afin de pouvoir relever les défis liés à la promotion de la cohésion sociale, à la prévention de l’extrémisme violent et à la gestion pacifique de la transhumance dans notre pays.
A noter que le périple de la mission du ministère MATDCC mené les 13 et 14 mai dans la région des Savanes, poursuivi à travers la région de la Kara les 15 et 16 mai, puis les régions Centrale et des Plateaux les 26 au 31 mai, prend fin à Kpalimé. Ce point de chute est marqué par une dernière rencontre avec les chefs traditionnels des préfectures de Kloto, d’Agou et de Kpélé, une rencontre ouverte officiellement par le préfet de Kloto, monsieur Assan Koku Bertin, en présence de ses collègues d’Agou et de Kpélé, puis du président du conseil des chefs traditionnels de Kloto, Togbui Adjakokou Kossi Kuma Dzédo V, chef canton de Woamé dans le Kloto.
Ignace Polorigni, Conseiller en communication, MATDCC
